Mme Péfourque, notre professeur de français. Vous la verrez pendant votre séjour!
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kevin mamadou mj m... |
La Seine a rencontré Paris
Qui est là
toujours là dans la ville
et qui pourtant sans cesse arrive
et qui pourtant sans cesse s'en va
C'est un fleuve répond un enfant
un devineur de devinettes.
Et puis l'œil brillant il ajoute
et le fleuve s'appelle la Seine
quand la ville s'appelle Paris
et la Seine c'est comme une personne
des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
des fois au printemps elle s'arrête et
vous regarde comme un miroir.
Et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire quand
arrive le soleil d'été...
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Choedon,Charlène,K... |
Choedon,Charlène,K...
Chanson de la Seine
La Seine a de la chance,
Elle n'a pas de soucis,
Elle se la coule douce,
Le jour comme la nuit,
Et elle sort de sa source
Tout doucement sans bruit,
Et sans se faire de mousse,
Sans sortir de son lit,
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance,
Elle n'a pas de soucis,
Et quand elle se promène,
Tout le long de ses quais
Avec sa belle robe verte,
Et ses lumières dorées,
Notre-Dame jalouse,
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers.
Mais la Seine s'en balance,
Elle n'a pas de soucis,
Elle se la coule douce,
Le jour comme la nuit,
Et s'en va vers le Havre,
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères,
Des misères de Paris.
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Paul Eluard
(1895-1952)
Paul Eluard.mp3 |
Paul Eluard.mp3
Dans Paris
Dans Paris il y a une rue;
Dans cette rue il y a une maison;
Dans cette maison il y a un escalier;
Dans cet escalier il y a une chambre;
Dans cette chambre il y a une table;
Sur cette table il y a un tapis;
Sur ce tapis il y a une cage;
Dans cette cage il y a un nid;
Dans ce nid il y a un œuf,
Dans cet œuf il y a un oiseau.
L'oiseau renversa l'œuf;
L'œuf renversa le nid;
Le nid renversa la cage;
La cage renversa le tapis;
Le tapis renversa la table;
La table renversa la chambre;
La chambre renversa l'escalier;
L'escalier renversa la maison;
la maison renversa la rue;
la rue renversa la ville de Paris.
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Guillaume Apollinaire
(1880-1918)
Mirabeau Leo, Ferd... |
Mirabeau Leo, Ferd...
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
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Robert Desnos
(1900-1945)
Mort au camp de concentration de Terezin en Tchécoslovaquie.
Je suis le veilleur de la rue de Flandre,
Je veille tandis que dort Paris.
Vers le nord un incendie lointain rougeoie dans la nuit.
J'entends passer des avions au-dessus de la ville.
Je suis le veilleur du Point du Jour.
La Seine se love dans l'ombre, derrière la viaduc d'Auteil,
Sous vingt-trois ponts à travers Paris
Vers l'ouest j'entends des explosions.
Je suis le veilleur de la Poterne d es Peupliers.
Le vent du sud m'apporte une fumée âcre,
Des rumeurs incertaines et des râle
Qui se dissolvent, quelque part, dans Plaisance ou Vaugirard.
Au sud, au nord, à l'est, à l'ouest,
Ce ne sont que fracas de guerre convergeant vers Paris.
Je suis le veilleur de Pont-au-Change
Veillant au coeur de Paris, dans la rumeur grandissante
Où je reconnais les cauchemars paniques de l'ennemi,
Les cris de victoire de nos amis et ceux des Français,
Les cris de souffrance de nos frères torturés par les Allemands d'Hitler.
Je suis le veilleur du Pont-au -Change
Ne veillant pas eulement cette nuit sur Paris,
Cette nuit de tempête sur Paris seulement dans sa fièvre et sa fatigue,
Mais sur le monde entier qui nous environne et nous presse.
Dans l'air froid tous les fracas de la guerre
Cheminent jusqu'à ce lieu où, depuis si longtemps, vivent les hommes.
Des cris, des chants, des râles, des fracas il en vient de partout,
Victoire, douleur et mort ciel couleur de vin blanc et de thé,
Des quatre coins de l'horizon à travers les obstacles du globe,
Avec des parfums de vanille, de terre mouillée et de sang,
D'eau salée, de poudre et de bûchers,
De baisers d'une géante inconnue enfonçant à chaque pas dans la terre grasse de chair humaine.
Paroles de Jean Rodor
Refrain
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette
Ils sont heureux de trouver une couchette
Hôtel du courant d'air où l'on ne paie pas cher
L'parfum et l'eau c'est pas cher mon marquis
Sous les ponts de Paris.
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendant le jour suivant son cours
Tout Paris en bateau défile
L'coeur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l'soir lorsque tout dort tranquille...
Refrain
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette
Ils sont heureux de trouver une couchette
Hôtel du courant d'air où l'on ne paie pas cher
L'parfum et l'eau c'est pas cher mon marquis
Sous les ponts de Paris.
À la sortie d'l'usine, Julot rencontre Nini
Ça va-t-y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui
Prends ce bouquet, quelqu's brins d'muguet
C'est peu mais c'est toute ma fortune
Viens avec moi, j'connais l'endroit
Où l'on n'craint même pas l'clair de lune.
Refrain
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n'a pas d'quoi s'payer une chambrette
Un couple heureux vient s'aimer en cachette
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris.
Rongée par la misère, chassée de son logis
L'on voit une pauvre mère avec ses trois petits
Sur leur chemin, sans feu ni pain,
Ils subiront leur sort atroce
Bientôt la nuit, la maman dit:
Enfin ils vont dormir mes gosses.
Refrain
Sous les ponts de Paris, une mère et ses p'tits
Viennent dormir, là, tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu tous les vrais miséreux
Plus de suicides ni de crimes dans la nuit
Sous les ponts de Paris.